Abstract/Sommario: Le Père Pedro Arrupe, Supérieur Général des Jésuites de 1965 à 1981, aurait eu cent ans cette année. Jésuite basque, missionnaire au Japon pendant 27 ans, en 1965 il devient supérieur général de la Compagnie de Jésus pour 18 ans, en un temps passionné et agité. Il croyait à l'éclosion du christianisme en Asie, même si cette éclosion avait été retardée par les mauvais souvenirs du colonialisme. Il était également très sensible à la spontanéité africaine et au besoin de libération de l' ...; [Leggi tutto...]
Le Père Pedro Arrupe, Supérieur Général des Jésuites de 1965 à 1981, aurait eu cent ans cette année. Jésuite basque, missionnaire au Japon pendant 27 ans, en 1965 il devient supérieur général de la Compagnie de Jésus pour 18 ans, en un temps passionné et agité. Il croyait à l'éclosion du christianisme en Asie, même si cette éclosion avait été retardée par les mauvais souvenirs du colonialisme. Il était également très sensible à la spontanéité africaine et au besoin de libération de l'Amérique latine. Le Père Arrupe soulignait l'importance de la vie religieuse, en tant que expérience de Dieu, simplicité de vie et frugalité -avec toute leur portée sociale exemplaire en un temps d'insolentes différences sociales- ainsi que le potentiel contemplatif qui est à l'origine de toute vie religieuse. Certain que les religieux, et les Jésuites en particulier, étaient appelés à une radicale plongée sociale et culturelle, conscient des risques de l'engagement pour la justice il devint de plus en plus persuadé de la nécessité d'une "spiritualité robuste". Ses modèles étaient Abraham, Paul, François Xavier. Le Père Arrupe renvoyait aussi, dans la dernière période de son Généralat, à la dévotion traditionnelle au Coeur de Jésus. Les incompréhensions avec le Saint-Siège n'empêchaient son dévouement au Pape.