Abstract/Sommario: Si l'on regarde de près le texte coranique onvoit un va et vien entre deux conncepts: la foi et l'identité. Cependant, si on ne veut pas diviser le message coranique, mais le prendre comme un tout et étudier thématiquement tous les versets qui traitent del'autre, on peut trouver une autre piste pour comprendre et résoudre ce dilemma. Le Coran, révélé sur vingt-trois annnés, n'a pas une formule unique. Les disparités qui s'y trouvent concernant foi et identité prouvent que ni la foi ni ...; [Leggi tutto...]
Si l'on regarde de près le texte coranique onvoit un va et vien entre deux conncepts: la foi et l'identité. Cependant, si on ne veut pas diviser le message coranique, mais le prendre comme un tout et étudier thématiquement tous les versets qui traitent del'autre, on peut trouver une autre piste pour comprendre et résoudre ce dilemma. Le Coran, révélé sur vingt-trois annnés, n'a pas une formule unique. Les disparités qui s'y trouvent concernant foi et identité prouvent que ni la foi ni l'identité ne sont fixes ou figées. En effet, un hadith annonce que "la foi augmente et diminue". De même, le contexte historique et les versets coraniques nous informent que pendant vingt-trois années, il y eut de nombreux changements au niveau des identités: entre nouveuax convertis, apostats, ceux qui ont conclu des pactes d'alliance avec les musulmans etc. De plus, contexte historique et Coran nous informent aussi que les réactions des autres, surtout les gens du Livre, face au nouveau message n'étaient pas uniformes: il y avait d'un côté ceux qui voyaient dans l'islam un nouveau message de Dieu, le respectant sans pour autant y adhérer, et ceux qui n'acceptaient pas la nouvelle foi comme religion, s'en moquaient ou l'attaquaient. Le discours du Coran sur la problématique du musulman et de l'autre s'articule donc autour de la négociation: le musulman ne peut s'ouvrir à l'autre sans un minimum de réciprocité, il a besoin d'être reconnu comme appartenant à une religion divine pour entamer une rencontre constructive, un parcours fondé sur un cheminement de foi entre frères de religions révélées differentes mais de foi unique en un même Dieu, ce que le Coran nomme soumission ou islam. Or, cette demande de reconnaissance a reçu une réponse dans la déclaration Nostra Aetate sur l'Eglise et les religions non-chrétiennes en 1965. Reconnaissance et réprocité au Proche-Orient arabe: il faudrait non seulement que leschrétiens reconnaissent l'islam comme religion, mais il faudrait aussi que les musulmans abandonnent la fiction d'un Etat islamique et éradiquent de leurs schèmes de pensée toute séquelles de cette mentalité