Abstract/Sommario: La Société des Missions Africaines (SMA), fondée à Lyon en 1856 a fêté en 2006 ses 150 ans d'existence. Le dossier présente l'histoire de la SMA de 1856 à 2006 à travers des figures particulières, du fondateur Marion Brésillac, à ses continuateurs, auxquels correspondent de différents moments de la mission africaine. Les études proposés dans le dossier: Formation, esprit et méthodes missionnaires de la Société des Missions Africaines de sa fondation à 1914 / Jean Comby ( les grands tra ...; [Leggi tutto...]
La Société des Missions Africaines (SMA), fondée à Lyon en 1856 a fêté en 2006 ses 150 ans d'existence. Le dossier présente l'histoire de la SMA de 1856 à 2006 à travers des figures particulières, du fondateur Marion Brésillac, à ses continuateurs, auxquels correspondent de différents moments de la mission africaine. Les études proposés dans le dossier: Formation, esprit et méthodes missionnaires de la Société des Missions Africaines de sa fondation à 1914 / Jean Comby ( les grands traits de la formation et de la spiritualité, respect des peuples et des cultures. Mais les premiers missionnaires de la SMA , à l'exception du fondateur, n'ont aucune préparation missionnaire particulière sinon leur générosité); Augustin Planque (1826-1907), la ténacité au service des missions africaines / Claude-Marie Echallier (Augustin Planque prend en main la direction de la SMA, après la mort du Fondateur en 1859: tout reste à faire. Mgr Marion Brésillac avait à peine donné les Articles fondamentales avant sa mort. A. Planque était une personnalité hors du commun); Francesco Borghero, premier missionnaire du Dahomey de 1861 à 1865 / Renzo Manditola ( ° l'action missionnaire de Borghero on doit l'implantation de l'Eglise catholique au Dahomey et au Nigeria: l'article propose une connaissance du missionnaire à travers des documents de ceux qui l'ont connu et un profil biographique et de son oeuvre missionnaire); Un missionnaire nantais et la colonisation du Dahomey. Annie Voisin rend justice au père Alexandre Dorgère (1855-1900) / Pierre Saulnier (En 1861 Rome crée le Vicariat Apostolique du Dahomey compris entre l'embouchure des fleuves Volta et Niger, comme zone de mission pour la SMA. Le père Dorgère est appelé à y travailler. La fin du 19. siècle voit la conquête coloniale. La France veut avoir la pleine possession des villes aboméenne de Cotonou et Ouhida qu'elle occupe déjà, mais le roi Glélé refuse. Dorgères est pris en otage avec d'autres missionnaires, mais le roi, impressionné par l'état religieux, par son courage et par sa connaissance du pays et de la langue lui donne la liberté et en devient ami); Les combats du père Aupiais (1877-1954), missionnaire et ethnographe du Dahomey pour la reconnaissance africaine / Martine Balard (dans l'histoire de la Sma Francis Aupiais occupe une place singulière: ses engagements et ses combats vont l'amener à s'affronter avec ses collègues, puis avec ses supérieurs. Pour lui, pour des raisons d'efficacité apostolique, l'éducation des enfants sera considéré comme la part la plus importante de son apostolat. A partir de 1919 il est nommé directeur de l'école de Porto-Novo. Son travail eut pour effet de préparer une élite dahoméenne qui va se distinguer entre toutes les élites africaines. La connaissance des langues autochtones était, aux yeux du p. Aupiais, indispensable pour pénétrer les mécanismes mentaux et les référents culturels des sociétés africaines. En France il fait connaître l'art dahoméenne avec des expositions: son apologie de l'art dahoméenne vise à faire reconnaître les valeurs ancestrales des sociétés traditionnelles. La présentation positive des sociétés traditionnelles conduit Aupias à des contradictions, comme la légitimité de la polygamie, le vodoun. Ses positions choquèrent profondément ses confrères. Il fit des études d'ethnographie et tourna deux films au Dahomey: Le Dahomey Chrétien et le Dahomey religieux. En 1931 le Supérieur général interdit à Aupias la projection publique des films. Il multiplia son engagement social et politique, en particulier contre le travail forcé. Après de nombreuses interdictions, en 1945, peu avant sa mort, les élites dahoméennes le prient de se présenter candidat aux Élections législatives: il est élu député de la circonscription du Dahomey- Togo); Une expression du christianisme dans l'art du Nigeria: Kevin Carroll et l'Atelier d'Oye-Ekiti / Nicholas J. Bridge ( Dans le Nigeria colonial de 1947, des missionnaires catholiques irlandais et des artistes yoruba commencèrent l'expérience d'un atelier d'art dans un village yoruba pour promouvoir les arts traditionnelles - sculpture sur bois, tissage, travail du cuir et des perles-, en vue de créer une nouvelle forme d'art yoruba-chrétienne. Cette aventure va s'étendre sur sept années. Le p. Kevin Carroll (1920-1993), membre de la SMA en fut le directeur. Lors de l'année sainte 1950 se tint à Rome la deuxième exposition d'art sacrée provenant des missions, et l'atelier d'Oye-Ekiti y envoya ses travaux. Mais le p. Kelly ne vit pas son mandat provincial renouvelé en 1952, en raison d'une réaction négative au sein de la province d'Irlande contre sa politique d'une mission plus centré sur l'Afrique, et l'atelier fut fermé); L'évolution de la théologie de la mission dans la Société des missions Africaines de Marion Brésillac à nos jours / Michael McCabe; Le Musée Africain de Lyon, d'hier à aujourd'hui / Michel Bonemaison; Bibliographie de la Société des Missions Africaines de 1985 à nos jours / Pierre Trichet
Abstract/Sommario: Le début de l'évangélisation en Acadie (Canada) doit s'insérer dans le mouvement de renouveau missionnaire qui se développa après le Concile de Trente. En France il fut particulièrement sensible, à cause du soutien de la couronne française qui appuyait la présence des prêtres catholiques dans les expéditions de découvertes. Jessé Fléché, un prêtre séculaire, fut le premier qui prit la tâche de l'évangélisation aux près des Mi'kmaq, un peuple Amérinde d'Acadie, en 1610. Il fut remplacé ...; [Leggi tutto...]
Le début de l'évangélisation en Acadie (Canada) doit s'insérer dans le mouvement de renouveau missionnaire qui se développa après le Concile de Trente. En France il fut particulièrement sensible, à cause du soutien de la couronne française qui appuyait la présence des prêtres catholiques dans les expéditions de découvertes. Jessé Fléché, un prêtre séculaire, fut le premier qui prit la tâche de l'évangélisation aux près des Mi'kmaq, un peuple Amérinde d'Acadie, en 1610. Il fut remplacé en 1612 par deux jésuites et ensuite par des capucins, qui développèrent leur mission sans aucune autorisation du Saint-Siège. Mais le conflit franco-anglais en 1654 eut des conséquences sur l'oeuvre des missionnaires, outre à la pénurie de personnel et le désintérêt de Rome. La mission capucine fut fermé et les jésuites continuèrent avec difficulté leur oeuvre. Seulement en 1670 le roi Louis 14. envoya en Acadie des nouveaux missionnaires capucins afin de limiter l'autorité des jésuites. Collaboration entre les missionnaires et les autorités coloniales françaises. Malgré les risques croissants, les jésuites réussirent à accroître l'étendue de leur zone missionnaire et ils continuèrent de renseigner les autorités françaises, qui continuèrent à utiliser les missionnaires pour promouvoir leur intérêts parmi les Amérindiens
Abstract/Sommario: L'article relève le dynamisme des 'évangélistes' et principalement des pentécôtistes parmi les créoles des Antilles et de la Guyane française. Bien que la population des deux territoires d'Outre-mer soit au 95% catholique (un catholicisme largement croisé avec les croyances magico-religieuses hérités des anciens esclaves ou de la secte japonaise Mahikari, des cultes tamoul apportés par les coolies etc., l'influence des Eglises Evangéliques et pentecôtistes ne cesse de croître: toutes r ...; [Leggi tutto...]
L'article relève le dynamisme des 'évangélistes' et principalement des pentécôtistes parmi les créoles des Antilles et de la Guyane française. Bien que la population des deux territoires d'Outre-mer soit au 95% catholique (un catholicisme largement croisé avec les croyances magico-religieuses hérités des anciens esclaves ou de la secte japonaise Mahikari, des cultes tamoul apportés par les coolies etc., l'influence des Eglises Evangéliques et pentecôtistes ne cesse de croître: toutes réunies, y compris les Adventistes, on peut estimer que du 5% au 7% de la population (180.000 en Guyane, 390.000 en Martinique, 420.000 en Guadeloupe) suive le 'protestantisme créole'. Quelques traits caractéristiques: le fétichisme de la Bible, l'emphase sur la parole prophétique, la théologie du miracle comme forme de gain de bien-être, de succès, de prospérité; enfin une interprétation démonologique de chaque fait problématique de l'existence. C'est parce-que les Créoles antillo-guyanais associent profondément la religion à une lutte contre les forces occultes qu'ils voient dans ces croyances chrétiennes des cercles magiques de protection.